giovedì 6 marzo 2014

Les robes sales

by Daniela Palumbo

Les robes sales
ont l'odeur d'une subtile indifférence.
Lentes paroles
tenues à des fils
quand le ciel est sur le point 
de céder aux larmes.

Les robes sales
sentent
la méfiance de ceux qui passent coude à coude.
Qui voient, qui savent et puis
aux yeux de tout le monde
se cachent derrière la vitre
de leurs grosses lunettes.

Les robes sales montrent
le gris des âmes à moitié
blanches et noires.
Eclaboussées de silence
moisies de sang mais sans blessures
juges et coupables.

Les robes sales ne sortent jamais 
dans les rues
ne se laissent pas envoler 
au delà des fenêtres
pousser hors le clos de nos chambres.
Elles sont clouées au sol d'un vide enfer.


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